A l' infinitésimal...

Absolument bouleversant. L'écriture est fluide, prenante. On est transporté dans un petit village de Gambie où on y découvre la culture, la vie quotidienne à travers Kunta Kinté, un jeune garçon, fils d’Omoro,  qui va grandir et surtout apprendre à devenir un homme. Le village nous est présenté de manière à réellement s’imprégner de la vie quotidienne en suivant Kunta, ses premiers émois, ses questionnements, ses peurs. Un jour alors qu’il recherche du bois pour fabriquer un tambour, il se fait enlever par des toubabs, des hommes blancs, qui le jettent dans une galère en direction de la Virginie aux Etats-Unis pour récolter du coton. Innommable cruauté qu’est l’esclavage. Les conditions de survie et les sévices infligés sont intolérables et totalement inhumains. Kunta va être vendu à un maître d’où il s’enfuira pour être rattrapé et puni, puis il sera revendu à un autre propriétaire comme un vulgaire objet. Les années passeront, il aura des enfants et des petits-enfants. Ce sont eux qui prendront le relais dans la suite de l’histoire d’où la fresque générationnelle. On les suit tour à tour ainsi que l’esclavage et son évolution. 

Cela prend aux tripes, véritablement. La colère, la gorge serrée et beaucoup d’émotion vous accompagnent lors de cette lecture qui vous marque définitivement.